Est-ce que les ours font partie de la faune antarctique ?

Comme le lion est à la jungle africaine, l’ours polaire est au cercle polaire arctique et sa périphérie. C’est, en effet, une espèce endémique que l’on observe exclusivement dans l’Arctique, dans l’hémisphère nord. Si vous vous posez la question s’il y a des ours dans l’Antarctique, les zones polaires de l’hémisphère sud, on vous dit d’emblée que non. Pourrait-il y vivre ? Si l’idée d’implanter ces animaux au pôle Sud a été évoquée par des experts face à leur menace d’extinction, la réponse est encore non. On vous dresse le « portrait » de l’ours polaire pour comprendre pourquoi.

L’origine et l’évolution de l’ours polaire

Description

L’ours polaire ou l’ours blanc est un mammifère omnivore originaire de l’Arctique et vivant autour de la banquise. Celui qu’on nomme en latin « ursus maritumus », littéralement ours des mers, fait partie de la famille des Ursidae. Créature aussi imposante que puissante, elle est au sommet de la chaîne alimentaire dans cette zone géographique enneigée, chassant et se nourrissant plus de poissons, de morses, de phoques que d’autres choses.

Caractéristique

L’ours polaire possède 4 grosses pattes avec de longues griffes, une petite queue, deux petites oreilles et des yeux noirs. Il se camoufle et chasse dans la neige. Protégé par une fourrure blanche et dense et par une couche de graisse corporelle très épaisse, il résiste au froid glacial de la banquise. Sa durée de vie se situe entre 16 à 30 ans. S’il fait un peu plus de 30 cm et pèse 650 g à la naissance, il atteint jusqu’à 3 m et 500 kg à l’âge adulte. Ces espèces se reproduisent dès l’âge de 3 ans pour les femelles et 4 ans pour les mâles et une fois tous les 3 ans. La femelle a généralement deux portées, en gestation pendant 5 mois.

Origine

L’origine des ours polaires remonte à des millions d’années. Il y a trois milliards d’années, les continents formaient encore le supercontinent ou « La Pangée » où tous les animaux se déplaçaient à leur guise. La rupture de la Pangée s’est produite il y a 200 millions d’années, ce qui a causé la fin de ce brassage. C’est ainsi que les ancêtres des ours polaires se sont retrouvés sur les terres de l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord actuels.

Evolution

La naissance des ours brun date d’il y a 1, 4 millions d’années tandis que celle des ours blancs est d’il y a 100 000 ans. Afin de s’adapter à son habitat naturel, le mammifère a pris une couleur blanche, semblable à la neige. Les experts supposent que l’Antarctique qui s’est dirigé vers le sud n’a pas emporté des spécimens avec lui ou que les spécimens n’ont tout bonnement pas survécu à son climat extrême.

L’Arctique vs l’Antarctique

L’Arctique

L’Arctique accueille la banquise, un océan gelé d’une épaisseur de 1 à 4 cm et d’une profondeur atteignant jusqu’à 4000 m. Il possède une végétation basse, parfaitement adaptée au développement des ours blancs et d’autres espèces comme les phoques, les morses, les rennes, les bœufs musqués, chouette harfang… La température moyenne annuelle est de -10 °C (en hausse constante depuis les années 90) et descend parfois jusqu’à -70 °C.

La fonte de la banquise à une vitesse alarmante menace fortement les 22 000 ours blancs restants sur l’Arctique. Plus de la moitié risquent de disparaître d’ici 30 ans et toute la population d’ici 100 ans selon les études si le réchauffement climatique persiste.

L’Antarctique

L’Antarctique, lui, accueille l’océan austral sous une banquise, mais aussi les calottes glaciaires d’une épaisseur de 4 km autour de ses montagnes. Bon nombre des plus grands icebergs du monde se sont détachés de la banquise de l’Antarctique. Les altitudes y sont élevées et les vents souvent très forts en plus d’un faible ensoleillement. On notera aussi l’absence de végétation. Là-bas, la température avoisine les −70 °C et −35 °C. Ces conditions de vie sont finalement telles que seules les espèces marines y survivent.

Les dangers d’introduction des ours polaires parmi l’antarctique faune

Les rudes conditions de l’Antarctique en fait un milieu inhospitalier pour l’ours polaire. Par contre, on peut y observer des manchots, des phoques, des orques, des otaries, des éléphants de mer, des baleines à bosse, des baleines de Minke, des léopards marins, des marsouins…

Quel est le risque principal que représente la présence de l’ours polaire ? Et bien, même si c’est une espèce menacée, il reste un prédateur redoutable. Il est susceptible de décimer la faune locale, longtemps familiarisée à l’absence de prédateurs sur la banquise. De plus, les individus peuvent amener des maladies et des pathologies qui pourront contaminer les animaux endogènes. De surcroît, la fonte des glaces n’épargne pas l’Antarctique. On gagnerait un simple sursis, car les risques d’extinction demeurent bien réels. Et c’est sans compter qu’une telle opération doit être réalisée de concert entre 54 pays signataires du traité sur l’Antarctique, ce qui relègue tout projet d’introduction au rang de l’improbable.

antarctique faune

Faune antarctique : sans ours peut-être, mais particulièrement riche 

Contrairement à l’Arctique, le pôle Sud ou l’Antarctique n’a pas pu être popularisé par les ours. Toutefois, cette région la plus froide du monde revêt un extraordinaire refuge de la faune marine. Si vous voyagez sur le continent, vous vous apercevrez que ses plages sont de véritables repaires pour les otaries, les éléphants de mer, les phoques et les manchots encore plus. Ces derniers sont d’ailleurs le symbole du continent. Il s’agit d’oiseaux marins, les plus aquatiques de tous, sachant qu’ils peuvent émerger sous l’eau glaciale de la mer pendant 7 minutes en moyenne. Le manchot empereur est même capable de rester sous l’eau pendant plus de 15 minutes et peut aller jusqu’à 630 mètres de profondeur. 

Les animaux et faune sauvage en Antarctique sont des plus nombreux, malgré le climat. Le continent est effectivement un véritable paradis pour les oiseaux. Ornithologue amateur ou expert, vous serez ravi de découvrir les millions d’oiseaux qui peuplent ce continent glacial. Près d’une cinquantaine d’espèces y vivent tout au long de l’année. Vous pourrez d’ailleurs les observer depuis votre bateau ou lors de votre débarquement : albatros, puffins, chionis, mouettes et sternes, parmi tant d’autres.

Les cétacés sont aussi des plus nombreux en Antarctique. Vous pourrez notamment y rencontrer des orques, ce mammifère géant à dents qui est fortement social. Ils vivent en troupes sur les plages comment ils se nourrissent principalement de poissons, de calmars et d’oiseaux. Si vous passez sur le continent pendant l’été, vous pourrez avoir la chance d’observer aussi les baleines bleues. Ce cétacé est le plus gros animal de la planète. Il mesure dans les 30 mètres de long et pèse généralement dans le 100 tonnes. Certains peuvent même atteindre les 130 tonnes. 

Licorne de mer, léopard des mers, éléphants de mer, dauphins, grands cachalots, marsouins, pétrel géant ou encore cormoran, la faune en Antarctique mérite le détour.